Avenue de la République
La Rambla : l’avenue principale de Saint-André

Avenue principale et urbaine par excellence, l’enjeu ici est de combiner fonctionnalité urbaine (dessertes et livraisons), confort du piéton, visibilité des commerces et qualité des espaces publics.
La place de la voiture est donc minorée tout en étant toujours présente. Les circulations douces prennent de l’ampleur et permettent notamment une accessibilité handicapée sur tout le linéaire.
Des plantations viennent magnifier cet axe principal et participe au confort de l’usager. Des noues sont mises en place pour favoriser l’infiltration des eaux de pluie localement.
Outre l’amélioration du confort des piétons en ombrageant les cheminements, l’installation de pergolas peut donner une nouvelle image au centre de St André avec un design de mobilier unique sur l’île (marketing urbain).
Les larges trottoirs ombragés permettent une déambulation sécurisée des piétons devant les vitrines des magasins.
Le soir, l’éclairage des magasins animent les trottoirs.

Schéma de principe de la nouvelle avenue de la République – Phase Diagnostic
La ravine sèche : occuper le canal découvert
Dans le cadre du PAPI piloté par la CIREST, une réflexion est engagée sur l’usage du canal découvert situé au droit de la mairie. Si ce canal n’est plus utilisé en dehors des épisodes de surverse lors de fortes pluies, il pourrait être réaménagé pour accueillir des usages ludiques. Par exemple, des murs d’escalade pour petits et grands pourraient y être installés, en veillant à garantir la sécurité des usagers.
Si toutefois le dévoiement du canal n’est pas réalisable ou que l’accès du public à cet espace est jugé inapproprié, une autre alternative serait d’en valoriser les côtés et le fond par des peintures artistiques. Ces peintures, respectueuses de l’environnement, apporteraient une touche esthétique tout en permettant à l’eau de pluie de continuer son ruissellement vers l’aval.
Améliorer les berges de la ravine sèche
Parmi les variantes proposées dans le cadre du PAPI pour augmenter la capacité d’évacuation de la ravine sèche, la variante n°2 prévoit un élargissement de la section sur 10 mètres, associé à un recalibrage des berges et à la dépose des dalles de recouvrement.
Ce réaménagement représente une opportunité unique de redonner vie aux berges de la ravine, en les rendant accessibles et attractives pour les habitants et usagers du centre-ville. L’objectif est de rétablir un lien fort entre la ville et son réseau hydraulique, en transformant cet espace perçu aujourd’hui comme dangereux et sans qualité en un véritable corridor écologique de trame verte et bleue. Ce projet s’inscrit dans une tendance observée dans de nombreuses villes, qui rouvrent leurs canaux enterrés et réaménagent les berges pour offrir des espaces de promenade et renforcer la place de la nature en milieu urbain.
La ravine au cœur du renouveau urbain
Le projet de réaménagement du centre-ville de Saint-André s’intègre dans une réflexion globale sur la gestion des eaux pluviales et la mise en scène de l’eau comme un élément structurant des espaces publics. La réouverture de la ravine sèche permettra de l’intégrer pleinement au tissu urbain, en lien avec des espaces publics majeurs tels que le parc de la Mairie et le domaine Appavoupoullé.
En valorisant la ravine, celle-ci deviendra un élément central du réseau de surface pour la gestion des eaux pluviales, tout en améliorant le cadre de vie et la biodiversité. Ce projet, porté dans le cadre du PAPI, offre une formidable opportunité pour concilier mise en sécurité, usages variés, renaturation et valorisation des espaces publics. En rétablissant un lien entre la ville et son réseau hydraulique, il contribuera à transformer le rapport des habitants à leur environnement et à intégrer la nature au cœur de la ville.
L’Îlot Grande Place: la nouvelle grande place (du marché), un nouveau complexe d’équipement
Une place centrale et fédératrice pour des événements à portée locale (marché forain hebdomadaire) comme pour des événements exceptionnels (Dipavali, jour de l’an chinois…).

La stratégie
Ce point central de Saint-André, actuellement utilisé comme parking et accueillant le marché forain le vendredi matin, est entouré d’immeubles très vieillissants qui ne peuvent être correctement rénovés. Ces derniers seront démolis et reconstruits conformément aux prescriptions du CPAUPE.
En bordure sud du périmètre d’intervention, à proximité du Super U, l’ancienne coque vide de l’ancien supermarché et la salle des fêtes ont été démolies. Un nouvel ensemble immobilier y sera érigé, avec une attention particulière portée à la qualité architecturale des nouvelles façades, qui formeront un véritable « fond de scène » pour la place publique.
Conçue pour répondre à trois fonctions majeures, la nouvelle place accueillera non seulement le marché forain hebdomadaire du vendredi matin, mais deviendra également un espace public animé au quotidien et un lieu clé pour des événements lors des grandes manifestations. Les nouveaux bâtiments seront les marqueurs urbains symbolisant le renouveau et la dynamisation du centre-ville.
Une idée de la nouvelle place… à dominance végétale
Il sera possible d’imaginer une place plus minérale lors du développement des études, où le compromis devra être trouvé entre fonctionnalité, esthétique, confort et perméabilité en vue de réaliser l’espace public majeur du centre-ville de Saint-André.
La gestion des eaux pluviales mise en valeur
Le secteur de la grande Place est aujourd’hui un vaste parking imperméabilisé en totalité.
L’aménagement prévu sur cet espace doit retrouver de la perméabilité par l’application de revêtements poreux en lien avec les différents usages de la place.
Il est donc proposé de reconnecter la gestion des eaux de ruissellement de la place avec des éléments naturels comme le sol et les plantes en amont de tout raccordement au réseau traditionnel qui servira uniquement de surverse aux eaux qui n’auront pas pu être absorbées de façon autonome par les dispositifs paysagers mis en place tels que les fosses jardinées de traitement, temporisation et infiltration. La connexion hydrogéologique des fosses de plantation des futurs arbres avec les structures réservoirs de la place ou les drains permet d’assurer une bonne captation de l’eau.

Le marché forain, un repère important du centre ville
Le marché hebdomadaire de Saint André est très prisé des locaux mais aussi des habitants des communes voisines qui viennent s’y approvisionner. Comme en de nombreux endroits à la Réunion, les vendeurs occupent un espace minéral noir servant de parking et s’installent sous des parasols colorés en PVC/vinyle. Si l’effet vu d’en haut est esthétique, la déambulation au milieu des étals est rendue pénible par la chaleur suffocante produit par les rayonnements solaires.
La démarche de végétalisation de la place pourra permettre d’améliorer le confort des usagers du marché sans pour autant perdre de l’espace. Créer des travées régulières d’arbres ombrageant permettra même de participer à l’organisation des commerçants et de leurs étals. L’enjeu ici sera véritablement d’allier le fonctionnel requis d’un marché au confort thermique des usagers.
UN NOUVEAU COMPLEXE IMMOBILIER
Un nouveau bâtiment remplacera l’ancienne coque vide de l’ancien supermarché et la salle des fêtes, accueillant des logements, des bureaux et divers commerces en rez-de-chaussée, directement connectés à la place publique. Ces nouvelles constructions s’intégreront harmonieusement à l’espace environnant, créant une continuité entre la place et les bâtiments grâce à des façades transparentes et des auvents débordant sur la place, offrant ainsi un abri contre la pluie ou le soleil. Le soin apporté au traitement des façades soulignera la prestance de cet épicentre du centre-ville.
Un cheminement végétalisé traversera les bâtiments, assurant une connexion fluide entre la nouvelle place publique, la gare routière et la nouvelle entrée du Super U. Les activités situées en rez-de-chaussée, comme des restaurants avec terrasses ou des boutiques, seront pensées pour interagir directement avec l’espace public. Les façades, protégées contre le soleil, limiteront les risques de surchauffe à l’intérieur des bâtiments.
Ce projet immobilier, porté par le groupe ICADE, la banque des territoires, la SODIAC et Actisem, propose un programme mixte combinant logements intermédiaires, commerces et bureaux/activités, pour une surface de plancher totale (SDP) de 8 750 m². Les principales composantes sont :
- 4 891 m² SDP dédiés aux logements,
- 2 259 m² SDP dédiés aux commerces,
- 700 m² SDP pour les bureaux/activités,
- 900 m² SDP d’extension pour le Super U,
- 220 places de parking.
Les galeries en arcades, les percées en rez-de-chaussée et les façades harmonieuses contribueront à faire de cet espace un lieu esthétique et fonctionnel, favorisant les continuités piétonnes avec les alentours. Ce projet répond pleinement aux objectifs du NPNRU, notamment la redynamisation de l’offre commerciale, la diversification des logements en cœur de ville, et les ambitions en matière de qualité urbaine, paysagère et architecturale.

L’aménagement de la l’îlot de de la Grande Place constitue la plus grosse opération du projet de renouvellement urbain du Centre-ville. Le projet urbain propose :
1 – La démolition/reconstruction de la salle de fête et de l’ancien Leader Price pour laisser place à un nouvel ensemble commercial, bureau et salle des fêtes en harmonie avec le paysage urbain.
2 – La démolition du bâtiment A afin de réaliser une grande place urbaine en capacité d’accueillir différents types d’animations (marché forain, dipavali, …).
3 – La démolition/reconstruction du bâtiment C pour un nouvel ensemble de commerce et logement.
4 – La réorganisation des flux différents flux piétons et voitures.
5 – La réorganisation des stationnements sous le nouvel ensemble commercial, bureau et salle des fêtes.
Le parc de la Mairie
La stratégie
Jouer avec les revêtements des cheminements pour marquer l’identité de cet espace par rapport aux autres espaces verts du centre ville.
Occuper le canal découvert
Si le canal existant au droit de la mairie n’est plus utilisé du fait du dévoiement que pour une surverse lors de gros évènement pluvieux, on pourrait envisager d’y avoir accès et d’y créer des usages ludiques comme des murs d’escalade pour petits et grands (en s’assurant de la sécurité des usagers).
Cependant si le dévoiement n’est pas possible ou qu’il est décidé de ne pas y faire descendre le public, une autre solution pour égayer l’infrastructure serait d’en peindre les côtés et le fond avec des peintures ne présentant aucun danger pour l’environnement étant donné que la pluie continuera à y ruisseler vers l’aval.
Des jardins potagers « hors sol » pour occuper le canal découvert
Au-dessus du canal, l’espace n’étant plus dédié au stationnement pourrait être reconverti en potager urbain. Des carrés potagers remplis de terre végétale pourront être installés à même le sol, ne nécessitant pas de grosses dépenses pour l’aménagement (ils pourraient être construits avec l’aide des sections charpenterie du lycée) et aucun travaux sur l’infrastructure existante.
Les espaces « vides » dédiés au cheminement à travers ces carrés potagers pourront éventuellement être peints par la suite, en faisant appel à la participation citoyenne pour une bonne appropriation du lieu.
Améliorer les berges de la ravine sèche
La variante N°2 proposée dans le cadre du PAPI pour augmenter la capacité d’évacuation de la ravine sèche consiste à proposer un élargissement de la section sur 10 mètres. Cet aménagement serait accompagné d’un recalibrage des berges de la ravine et la dépose des dalles de recouvrement.
Cette variante est l’occasion de permettre une mise en valeur des berges de la ravine par une réappropriation par les habitants et usagers du centre-ville. L’enjeu autour de la ravine est de renouer des liens entre la ville et la géographie de son site au travers de son réseau hydraulique. A ce jour, la ville tourne le dos à la ravine, cet équipement est perçu comme une zone dangereuse sans intérêt qualitatif alors que nous pourrions reconstituer un corridor écologique de trame verte et bleue en centre-ville. De nombreuses villes ont aujourd’hui amorcé cette nouvelle dynamique de retour de la nature en ville pour modifier radicalement le rapport des habitants à leur cadre de vie en rouvrant les canaux enterrés et en créant des espaces de promenades sur les berges.
Le renouvellement du centre-ville de Saint André s’accompagne d’une réflexion globale sur la gestion des eaux pluviales et sur la remise en scène de l’eau au cœur de la ville, comme élément structurant des espaces publics. Le projet propose une réouverture de la ravine sèche, afin de la réintégrer au cœur du tissu urbain, en l’associant avec les espaces publics majeurs comme le parc de la Mairie, le domaine Appavoupoullé.
La ravine mise en valeur deviendra l’élément central d’un nouveau réseau de surface pour la gestion des eaux pluviales dans le centre-ville.
Le projet PAPI est donc une formidable opportunité pour une valorisation des berges sur le Parc de la Mairie et une remise à l’air libre des écoulements naturels. C’est l’occasion de concilier mise en sécurité, usages, valorisation du cadre de vie et amélioration de la biodiversité, avec la problématique de gestion des eaux pluviales en zone urbaine dense.
